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Répartition et comportement des récepteurs cutanés glabres sur la plante des pieds humains

Résultats de l'étude HARMONI

Ce texte est un résumé de l'étude publiée en anglais, que je vous offre en version française (traduction libre).
Les détails de l'étude se trouvent dans le document en version originale anglaise.

synthèse DE L'ÉTUDE

Cette étude explore le rôle des récepteurs cutanés de la plante du pied dans le contrôle de l’équilibre en position debout.

Elle souligne l’importance des informations proprioceptives et tactiles provenant des membres inférieurs dans le maintien de l’équilibre.

Les chercheurs ont effectué des enregistrements microneurographiques des nerfs périphériques pour étudier les propriétés fonctionnelles des récepteurs cutanés spécifiques à la plante du pied chez des sujets humains en bonne santé.

Les résultats ont révélé la présence d’une grande proportion de récepteurs rapidement adaptables dans la plante du pied, avec des champs récepteurs distribués de manière aléatoire.

Contrairement à la main, où il existe une densité de récepteurs plus élevée dans les doigts, aucune accumulation de récepteurs n’a été observée dans les orteils.

De plus, les seuils d’activation des récepteurs cutanés étaient plus élevés dans la plante du pied que dans la main, ce qui suggère des différences significatives entre ces deux régions.

Ces résultats suggèrent que les récepteurs cutanés de la plante du pied jouent un rôle crucial dans le maintien de l’équilibre en fournissant des informations sensorielles importantes sur la position du corps par rapport à la surface de support.

Résumé

Les mécanorécepteurs cutanés de la plante du pied sont des éléments clés dans le contrôle de l’équilibre debout et du mouvement.

Cette étude vise à documenter l’activité de ces récepteurs dans la peau glabre de la plante du pied chez des individus en bonne santé.

À l’aide de microélectrodes en tungstène insérées dans le nerf tibial via le creux poplité, 104 mécanorécepteurs cutanés ont été identifiés chez treize sujets.

Ces récepteurs se répartissent en 15 unités à adaptation lente de type I (14 %), 16 unités à adaptation lente de type II (15 %), 59 unités à adaptation rapide de type I (57 %) et 14 unités à adaptation rapide de type II (14 %).

Les champs récepteurs ont été déterminés en appliquant perpendiculairement des monofilaments de nylon sur la surface cutanée.

Les récepteurs sont largement répartis sans accumulation particulière dans les orteils, avec des champs récepteurs principalement isolés sur la surface plantaire de la région métatarsienne-tarsienne de la plante du pied.

De plus, en l’absence de stimulation intentionnelle, aucune activité de décharge de fond n’a été observée dans aucun des récepteurs cutanés de la plante du pied.

Des différences significatives ont été observées entre les récepteurs cutanés de la plante du pied et ceux de la main.

En effet, une proportion plus élevée de récepteurs à adaptation rapide a été notée dans la plante du pied, avec des champs récepteurs répartis de manière aléatoire.

En revanche, la main présente une densité de récepteurs plus élevée dans les doigts et des récepteurs à adaptation lente plus nombreux.

De plus, les seuils d’activation des récepteurs de la plante du pied étaient plus élevés que ceux de la main, ce qui pourrait être attribuable à une épaisseur cutanée accrue.

Cette étude fournit une base importante pour comprendre le rôle des mécanorécepteurs cutanés dans le contrôle de l’équilibre debout et du mouvement.

Elle souligne l’importance de caractériser spécifiquement les récepteurs cutanés de la plante du pied, car ils présentent des propriétés distinctes par rapport à ceux d’autres régions du corps.

Ces résultats pourraient avoir des implications dans le développement de thérapies et de dispositifs d’assistance pour les troubles de l’équilibre et de la marche.